Le 2 février 1998 disparaissait Haroun Tazieff, l’un des pères de la volcanologie contemporaine. Scientifique, boxeur, résistant, alpiniste, spéléologue, cinéaste et même ministre, cet homme au tempérament de feu a passé toute sa vie à affronter les volcans pour en arracher les secrets et les transmettre au monde. En s’appuyant sur les archives spectaculaires de ses missions à travers le monde, grâce aux témoignages sur des lieux symboliques de ceux qui ont partagé ses aventures ou qui partagent la même passion, ce film retrace la vie exceptionnelle de celui que Jean Cocteau surnommait…
Haroun Tazieff : « Au début, ç’avait été une sorte de quête presque furieuse de volcans, une fringale d’éruptions à regarder, à approcher, à interroger, de splendeurs tumultueuses à absorber par les yeux et l’esprit, à fixer par l’image. »
Il y a exactement vingt ans disparaissait Haroun Tazieff, l’un des pères de la volcanologie contemporaine. Scientifique, boxeur, résistant, alpiniste, spéléologue, cinéaste et même ministre, cet homme au tempérament de feu a passé toute sa vie à affronter les volcans pour en arracher les secrets et les transmettre au monde. Premier homme à faire le tour du globe des volcans actifs dont il tire « Les rendez-vous du diable », un film qui sera à l'origine de la vocation de très nombreux volcanologues actuels, il enchaînera toute sa vie les aventures les plus périlleuses. Avec les collaborateurs qu’il s’est choisis au long de quarante années d’expéditions, cet « homme des volcans » a largement contribué à révolutionner et faire connaître au grand public une science qui n’était guère reconnue sinon quasiment inconnue.
Personnage hors du commun, russe, belge puis français, ami d'Hergé, de Gaston Rébuffat, Paul-Emile Victor ou Cousteau, sa vie extraordinaire et hors des sentiers battus est pourtant aujourd'hui largement tombée dans l'oubli. En s'appuyant sur les archives spectaculaires de ses missions à travers le monde, grâce aux témoignages sur des lieux symboliques de ceux qui ont partagé ses aventures ou qui partagent la même passion, ce film retrace la vie exceptionnelle de celui que Jean Cocteau surnommait « le poète du feu »...
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Les clichés du voyage
Frédéric Lavachery
Nord-Kivu, 1948 : le jeune géologue Haroun Tazieff franchit le barrage de feu d’un volcan qui vient de naître sur les flancs du puissant Nyamulagira. Il ne sait pas alors qu’aucun collègue n’a jamais pu jeter un œil dans un cratère en feu. Dans le même mouvement, il est le premier homme à descendre la paroi verticale et instable du cratère voisin, le redoutable Nyiragongo : il y découvre un lac infernal de magma, le siège de l’âme des morts pour les habitants de Goma.
Nord-Kivu, 2021 : le vieux menuisier Frédéric Lavachery est invité par l’Observatoire Volcanologique de Goma à former ses chercheurs à l’anthropologie du volcanisme. Frédéric Lavachery est le fils d’Haroun Tazieff. A 75 ans le fils atterrit où le père à 34 ans prit son envol.
En 2013, Frédéric émit l’hypothèse que des éruptions des jeunes volcans d’Ardèche pouvaient avoir été représentées il y a 36000 ans dans les fresques de la grotte Chauvet. En 2015, il a découvert les traces d’une éruption inconnue par l’interprétation du « panneau du Mégacéros », l’une des œuvres les plus énigmatiques de l’art préhistorique. C’est par son travail entrepris en 2006 de constitution en patrimoine pour tous de l’œuvre en péril de son père, que le fils – caché ! – a découvert le lien organique de la culture des artistes préhistoriques avec le monde fascinant des colères de la Terre.